Les usagers du train vont devoir mettre la main à la poche.
A partir du 1er janvier 2023, les billets des TER de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du Leman Express vont augmenter de 8% et de 2,95% pour les abonnés. Cela a été validé en commission permanente à la Région à la fin du mois d’octobre. Laurent Wauquiez, le président, regrette notamment que l’Etat ne mette pas en place un bouclier tarifaire sur les énergies pour les collectivités.
Pour François Lemaire, vice-président de la section régionale de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), cette hausse « arrivent au plus mauvais moment ». « C’est une augmentation significative et en plus en ce moment les TER ça marche mal car il y a beaucoup de trains supprimés, beaucoup sont très courts, donc les usagers sont entassés. Donc forcément, cette augmentation n’est pas bien accueillie ».
Il regrette profondément que la Région n’accompagne et n’incite pas plus les habitants à prendre le train. « Quand on regarde, c’est notre Région qui a les taxes sur l’essence les plus faibles de France, pour préserver le pouvoir d’achat des automobilistes. Ce qui est fait dans ce cas, doit être fait pour les usagers du TER », ajoute-t-il.
Risque de casser une dynamique
Par rapport à la dernière année avant le Covid, la fréquentation des trains régionaux a augmenté de 8% et l’association craint que ces nouveaux tarifs cassent cette dynamique. « Qu’est-ce que fait l’Etat pour lutter contre le tabagisme ? Il augmente les prix pour réduire le nombre de fumeurs. Dans notre cas, ça va également casser la dynamique, alors que nous en avons besoin et qu’il faut miser dessus ».
Au-delà de ces augmentations, la Fnaut insiste également sur le besoin de nouveaux trains sur les rails de la région et sur la tarification, « aujourd’hui compliquée », pour qu’elle devienne unique.
Par Baptiste Berthelin