Après les fêtes de fin d’année, place à la galette des rois.
Qui sera le roi ou la reine cette année ? Pour cela, il va falloir trouver la fève dans la galette des rois, généralement consommée le 6 janvier lors de l’Épiphanie.
Ces fèves sont principalement fabriquées en Asie, mais une entreprise iséroise en produit également pour les artisans boulangers : Panessiel. Les bureaux sont installés à Saint-Ismier, au pied des montagnes. Jean-Michel Rojat, petit-fils de boulanger, a eu l’idée de créer des fèves il y a une trentaine d’années pour aider les artisans :
Panessiel, pour se démarquer de ses concurrents, a donc décidé de fabriquer des fèves 100% locales. Une tendance revenue à la mode ces derniers mois avec la crise sanitaire. « On n’a pas attendu cette mode. C’est vrai que le local est devenu essentiel depuis le Covid. Les gens se sont, enfin, rendus compte de l’importance des artisans. Demain, s’il se passe n’importe quoi, on reviendra toujours chez notre artisan, qui se débrouillera pour nous donner à manger. Nos artisans comprennent bien aujourd’hui que les clients attendent des fèves Made In France, locales, un engagement pour le territoire », explique le gérant.
Jean-Michel Rojat, gérant de Panessiel
Pas de Mickey donc, ni de Tintin ou encore de Mario sur les morceaux de porcelaine fabriqués dans le département. Chaque objet, qui devient très souvent une pièce de collection, représente une initiative locale, un projet du territoire ou encore une personnalité. En Isère par exemple, certaines créations ont représenté des lieux mythiques du département :
Un atelier à Seyssinet-Pariset
Aujourd’hui chez Panessiel, 700 000 fèves, environ, sont produites chaque année pour des boulangeries dans toute la France. Ce sont 12 personnes, en contrat d’insertion, qui travaillent dans un atelier installé à Seyssinet-Pariset.
Toutes les étapes sont réalisées ici, sauf la production de la porcelaine. « Nous cherchons depuis des années à la fabriquer en France, mais c’est très complexe. Et on n’en trouve pas chez nous. Donc le moulage vient d’Asie », confie Jean-Michel Rojat.
Une fois le moulage reçu, il y a un tout un travail de création à réaliser avant que les artisans puissent recevoir leurs fèves et les positionner dans leurs galettes :
Le gérant estime que 60 millions de fèves sont « utilisées » en France chaque année. « On est le premier fabricant français. Il y a encore beaucoup de place », conclut le Jean-Michel Rojat. Alors peut-être que dans quelques années, on aura tous une fève iséroise au coin de notre assiette au début du mois de janvier.
Par Baptiste Berthelin