Isère : on peut désormais prendre le temps discuter avec les caissières grâce à la « bla bla bla caisse »

Prendre le temps.

C’est souvent de plus en plus compliqué ces derniers temps. Alors la chaîne de supermarchés Carrefour a décidé de permettre à ses clients de le faire grâce à ses « bla bla bla caisses ». Le principe est très simple : lors de son passage en caisse, on peut prendre le temps de papoter, d’échanger, ou pas d’ailleurs, avec la caissière ou le caissier.

En Isère, au Carrefour de l’Isle-d’Abeau, une « bla bla bla caisse a été installée, dans ce supermarché qui accueille environ 3000 clients par jour.

« C’est un principe très simple. L’objectif est d’accueillir le client et papoter avec lui, de le laisser prendre le temps, de discuter, de parler de tout, de rien, de ce qu’il a envie, ou même pas parler. Mais là, il sait qu’il a le temps pour passer en caisse », explique Isabelle Gantois, responsable du pôle Animation de la Relation Client et Services.

Après de longs mois rythmés et impactés par la crise sanitaire, ces caisses permettent finalement de retrouver un lien social qui a pu manquer ces derniers temps :

Désormais les clients ont un large choix pour payer leurs courses : la caisse automatique, la plus classique et donc désormais la « bla bla bla caisse ». « Si on n’a pas le temps, on peut toujours passer à une caisse libre-service ! Tout dépend dont ce que le client a envie, mais là on lui laisse le choix », ajoute la responsable, qui reconnaît aussi que les échanges qui ont lieu aux caisses permettent de faire remonter des informations également.

« Ça me fait du bien d’être à cette caisse »

Ce principe est encore assez nouveau, donc les équipes doivent expliquer aux clients cette nouvelle caisse. « On est encore sur l’explication. Pourquoi on a fait ça ? Qu’est-ce que l’on veut faire avec cette caisse ? On explique qu’on les accompagne dans leurs achats », constate Isabelle Gantois.

Mais du côté des employés, cette caisse semble déjà très bénéfique. Nicky Sehin est hôtesse de caisse depuis 19 ans et ne cache pas sa joie d’être à une « bla bla bla caisse », même si le métier reste le même :

Elle l’assure, ça « lui fait du bien d’être à une « bla bla bla caisse » » et ne se voit pas retourner à une caisse classique. « Des clients ont vraiment besoin de parler, ils sont seuls, ils expliquent leurs problèmes, nous aussi. C’est vraiment un bon moment », conclut-elle.

Par Baptiste Berthelin