Ce lundi 14 février a débuté la troisième, et dernière semaine, du procès de Nordahl Lelandais.
Une journée particulière, car il y a quatre ans jour pour jour, l’accusé reconnaissait avoir tué la petite Maëlys.
Pour ce onzième jour du procès, ce sont les experts psychologues et psychiatres qui ont défilé à la barre. Mais avant ces prises de parole, l’ancien militaire est revenu sur ses déclarations inattendues de la semaine passée. « Je confirme mes propos de vendredi. Je reconnais l’intégralité des faits qui me sont reprochés », a-t-il répété.
L’objectif de cette journée était d’essayer d’apporter des éléments de réponse sur les actes de Nordahl Lelandais.
L’homme a une « vision de grandiose de lui-même », comme le rapporte l’expert psychologique, Mr Loiselot. Il explique avoir eu un parcours scolaire sans difficulté.
Il faut retenir de cette journée que Nordahl Lelandais a une personnalité clivée. « On rencontre des psychotiques, des psychopathes, des pervers. Mais les trois en même temps, c’est rare. J’en ai rencontré deux, en vingt ans, et il était le premier », a ajouté Mr Loiselot.
L’expert psychiatre, Mr Danet, a, lui, bien estimé que Nordahl Lelandais était « responsable pénalement ». « La question cardinale de notre expertise est de savoir s’il est responsable pénalement. La réponse est oui », a-t-il expliqué. Il estime également que l’ancien militaire a une « dangerosité criminologique extrêmement importante ». « Il n’était pas atteint, au moment des faits, d’une altération psychique ». Toujours selon lui, l’homme, aujourd’hui âgé de 38 ans, n’a pas pu avoir d’hallucinations au moment de tuer la fillette, comme l'explique l'accusé.
Enfin, l’ancien militaire serait face à un « dilemme ». « S’il s’ouvre, attention au risque dépressif et suicidaire. S’il se ferme, c’est pour se protéger », analyse-t-il.
A la fin de cette journée, Nordahl Lelandais a pris la parole : « J’ai bien compris qu’il fallait faire un long travail. Je m’y engage. J'ai déjà commencé, mais j’ai compris qu’il fallait que je reprenne depuis le début ».
« Je me pose la question, comme beaucoup, de la sincérité de son introspection »
A l’issue de cette 11e journée, Maître Fabien Rajon, l'avocat de la mère de Maëlys, est revenu sur cette journée et les rapports des différents experts :
D’autres experts sont attendus à la barre de la cour d’assises de l’Isère ce mardi avant les plaidoiries des parties civiles ce mercredi. Le verdict, lui, sera connu ce vendredi.
Par Baptiste Berthelin