Demandez le (long) programme.
« Enfin ! » diront certains, « Cela en vaut-il le coup ? » s’interrogent d’autres… une chose est sûre, les Jeux Olympiques de Tokyo démarrent ce vendredi 23 juillet, après avoir été décalés d'un an à cause du Covid-19. La situation sanitaire va malheureusement beaucoup impacter l’évènement dans la capitale japonaise. On fait le point sur l’organisation de cette 32ème Olympiade de l’ère moderne.
Des JO sous état d’urgence
C’est une première et cela risque bien de gâcher la grande fête du sport : la grande majorité des épreuves de ces Jeux Olympiques seront fermées au public après que le gouvernement japonais ait décrété la mise en place d’un état d’urgence dans la capitale. Une décision le 8 juillet dernier face à l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans le pays, du notamment au variant Delta. Les organisateurs avaient déjà décidé auparavant d’interdire la venue des spectateurs étrangers.
De nouveaux sports
Mais le CIO le promet, ces Jeux à huis-clos resteront une grande célébration du sport avec notamment l’arrivée de quatre nouvelles disciplines très attendues. Jusqu’au 8 août, on pourra découvrir pour la première fois le surf au large de Tsurigasaki Beach, à 100km au sud-est de la capitale nippone.
Autre sport pour attirer un public plus jeune, l’arrivée très attendue du skateboard. Un temps limité aux compétitions dites « extrême », la discipline devient olympique avec deux épreuves : le bowl – une compétition de rampe – et le street.
Première fois aux Jeux Olympiques, premières médailles à aller chercher. ????????
— Jeux Olympiques (@jeuxolympiques) July 14, 2021
C'est plein d'ambition que le vainqueur du Dew Tour 2019 Aurélien Giraud part à la conquête de @Tokyo2020Fr.@FFRollerSkate@equipeFRA
Le karaté fera aussi son apparition aux JO, mais ce pourrait être aussi sa dernière, après avoir été écarté du programme de Paris 2024. Deux compétitions seront proposés : le kata – des coups chorégraphiés dans le vide – et le kumite – une lutte entre deux adversaires mais avec des coups contrôlés.
Le sport le plus spectaculaire de cette nouvelle fournée sera sûrement l’escalade avec un format qui privilégiera les athlètes les plus complets. Le classement final se fera sur trois disciplines : un parcours de difficulté, un parcours de vitesse et le bloc – où les concurrents devront grimper plusieurs petits parcours.
Il y aura également une autre nouveauté pour ces JO, mais qui n’en est pas vraiment une : le retour du baseball et de son pendant féminin le softball. Sport ultra-populaire au Japon, cette discipline avait disparue des programmes après les Jeux de Pékin en 2008.
Par ailleurs, six nouvelles épreuves mixtes feront leur apparition à Tokyo : le 4x400 mètres mixte en athlétisme, le relais par équipes mixtes, le relais 4x100 mètres mixte quatre nages en natation, une compétition par équipe mixtes de judo, une compétition par équipes mixtes de tir à l’arc et le double mixte en tennis de table.
Les porte-drapeaux français
On le sait depuis le 5 juillet maintenant, ce sont la judokate Clarisse Agbegnenou et le gymnaste Samir Aït Saïd qui auront l’honneur de porter le drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture. C’est la première fois qu’un duo mixte aura ce rôle.
Par ailleurs, pour les Jeux Paralympiques, qui auront lieu de 24 août au 5 septembre, ce sont cette fois la judokate Sandrine Martinet et le tennisman Stéphane Houdet qui seront les deux porte-drapeaux.
Les athlètes isérois
Ils ne sont pas moins de 12 originaires du département à se frotter à cette Olympiade, un record ! Parmi les habitués on retrouve notamment la voironnaise Mélina Robert-Michon. Après sa médaille d’argent aux derniers Jeux de Rio, la lanceuse de disque de 42 ans va vivre ses sixièmes JO. Le nageur échirollois Jordan Pothain retrouvera également les Jeux, il sera aligné cette fois sur le 200m nage libre et le relais 4x200m nage libre.
On compte également deux isérois alignés en triathlon et qui visent des médailles : l’échirollois Dorian Coninx et Léo Bergère, originaire de Pont-de-Beauvoisin. Au moins l’un d’eux disputera le relais mixte, une épreuve où la France est triple championne du monde en titre.
La rameuse grenobloise Laura Tarantola espère également décrocher un podium en deux de couple poids légers. Les frères grenoblois Thibaud et Guillaume Turlan sont eux alignés en deux sans barreur, tandis qu’Emma Lunatti, également au club de Grenoble, concourra en quatre de couple.
Du côté de l’escalade, Anouck Jaubert et Mickaël Mawem, tous les deux basés à Voiron, tenteront de briller pour la première apparition officielle de leur sport aux JO. En judo, le grenoblois Guillaume Chaine sera aligné en -73kg.
Originaire de Saint-Martin-d’Hères, le cycliste de piste Rayan Helal peut également croire à une médaille. Il sera aligné en vitesse individuelle et par équipes. Toujours en cyclisme sur piste, Marion Borras de Pontcharra et Valentine Fortin d’Herbeys seront alignées en poursuite par équipes.
Les chances de médailles françaises
Après 42 médailles en 2016 à Rio, la délégation française veut encore faire mieux cette année et s’est donnée les moyens de ses ambitions. Pour certains champions favoris dans leur discipline – parfois champions olympiques en titre –, repartir sans rien serait une véritable déception, on pense notamment au judoka Teddy Riner et la porte-drapeau Clarisse Agbegnenou, le décathlonien Kevin Mayer ou encore le marcheur Yohann Diniz.
Parmi les autres chances de médailles pour ces JO, on peut notamment citer l’autre porte drapeau le gymnaste Samir Aït Saïd, qui avait été forfait juste avant la finale à Rio en 2016. Dans la catégorie VTT, il faudra également suivre la toute jeune Loana Lecomte, championne du monde espoir et invaincue cette saison. En natation on suivra aussi de près Florent Manaudou.
Cas particulier cette année pour Renaud Lavillenie. Le perchiste vice-champion olympique en titre s’est très récemment fait une entorse de la cheville. Il a annoncé qu’il ne sera pas à 100% de ses capacités mais espère bien pouvoir sauter lors des qualifications.
Clairement pas le scénario idéal pour ma dernière compétition avant les JO.
— Renaud LAVILLENIE (@airlavillenie) July 11, 2021
Blessé à la cheville gauche suite à une mauvaise réception sur le tapis.
Je sors de la clinique avec un verdict « encourageant »: pas de fracture, une grosse entorse ????????.
Le compte à rebours est lancé ???????? pic.twitter.com/M9J9gFu5X8
Il ne faudra pas aussi oublier les sports collectifs à ces Jeux Olympiques avec notamment les équipes féminine et masculine de handball, qui font partie des favoris. Il y aura l’équipe de France masculine de basket qui peut espérer décrocher un podium alors que les Etats-Unis ont envoyé une équipe sans les stars de NBA mais que les Bleus affronteront dès le premier tour. De son côté, l’équipe de France féminine de basket – récemment vice-championne d’Europe – est une sérieuse prétendante à une médaille.
Plus surprenant pour des Jeux Olympiques, la présence également de l’équipe de France de football. Il n’y aura pas Mbappé, Griezmann ou encore Lloris sur le terrain, mais on retrouvera notamment André-Pierre Gignac et Florian Thauvin. Les Bleus seront dans une poule corsée, avec le Mexique, l’Afrique du Sud et le pays hôte le Japon.
Les temps forts de ces JO
Jeudi 22 juillet
Vendredi 23 juillet
Samedi 24 juillet
Dimanche 25 juillet
Lundi 26 juillet
Mardi 27 juillet :
Mercredi 28 juillet
Jeudi 29 juillet
Vendredi 30 juillet :
Samedi 31 juillet :
Dimanche 1er août
Lundi 2 août
Mardi 3 août :
Mercredi 4 août :
Jeudi 5 août :
Vendredi 6 août :
Samedi 7 août :
Dimanche 8 août :
Le programme complet
Source : https://olympics.com/tokyo-2020/fr/
Par Thomas Bantchik