Restos du Cœur en Isère : « Nous battons tristement des records »


30 mars 2023

C’est une année difficile pour l’antenne iséroise des Restos du Cœur.

Au niveau national déjà, 22% de personnes supplémentaires ont été accueillies sur les « trois premiers mois » de la campagne hivernale. Localement, les chiffres ne sont pas rassurants non plus. « Nous battons tristement des records. On a 37% d’augmentation en Isère. Sur l’agglomération grenobloise, sur certains centres de distribution, on est à 40% et parfois 50% », explique Jean-Paul Cézard, responsable départemental de l’association.

Une augmentation qui s’explique notamment par la période que traverse actuellement le pays avec l’inflation et toutes les difficultés de pouvoir d’achat. Des difficultés qui touchent tous les publics. En France, la moitié des bénéficiaires à moins de 25 ans.

Aller au plus proche des populations

Ce sont des images que l’on voit régulièrement depuis quelques mois, notamment depuis la crise sanitaire : les étudiants qui font la queue dans les centres d’aide alimentaire. Mais pour accentuer ce soutien, les Restos du Cœur de l’Isère ont décidé de mettre en place un nouveau dispositif. « On va aller avec un camion vers une résidence étudiante et livrer dans une salle des denrées pour ces étudiants. Ce sont eux qui vont aussi participer également en devenant bénévoles, pour servir ou encore apporter l’accueil », ajoute-t-il. Ce dispositif devrait être mis en place niveau de la résidence étudiante du Rabot à Grenoble, sous la Bastille, avant d’être, probablement, développée ailleurs.

Plus de demande, mais pas assez de bénévoles

Face aux besoins qui ne cessent d’augmenter, l’antenne iséroise cherche également à recruter des bénévoles pour pouvoir assurer le bon fonctionnement de l’association. « On a vraiment besoin de bras. On a un dépôt logistique à Saint-Martin-le-Vinoux et il faut vraiment renforcer les équipes avec des préparateurs de commandes, avec des hommes et des femmes, même si ce n’est que pour trois, quatre heures par semaine », conclut Jean-Paul Cézard.

Par Baptiste Berthelin