23 juin 2022
C’est un problème que rencontrent de nombreux restaurateurs partout en France.
C’est un lieu bien connu des habitants des communes autour de Charancieu : le restaurant Le Crocus. Depuis la fin de la crise sanitaire, l’établissement ne manque pas de clients, loin de là, mais bien de main-d’œuvre. « Les gens veulent sortir depuis la fin du Covid, ils veulent profiter, mais on peine réellement à trouver du personnel formé pour travailler et pouvoir satisfaire notre clientèle », explique Guillaume Fralon, le gérant du restaurant.
Aujourd’hui, entre 80 et 100 personnes viennent manger chaque midi. Pour assurer le service, trois employés sont en salle et deux dans les cuisines. Les soirs de semaine, il y a désormais autant de personnes à servir, avec deux personnes pour assurer le service. « On tourne avec une équipe de 10, mais il faudrait que l’on soit au moins deux de plus à chaque fois », constate-t-il.
La restauration n’attire plus
Alors comment expliquer ce manque de main-d’œuvre ? Pour Guillaume, le constat est simple : « Pendant le Covid, les gens sont allés découvrir d’autres métiers, moins contraignants, avec les soirs et week-ends de libres, à la maison. Certains sont prêt à être un peu moins payés pour ne pas sacrifier des moments en famille ou entre amis ».
Pour attirer, le responsable essaye donc de s’adapter et de proposer certains avantages, qui ne sont pas forcément offerts dans tous les établissements. « On cherche vraiment des personnes motivées et on essaye toujours de s’arranger. Si elle travaille le vendredi, elle ne travaillera pas le samedi. On est fermé le dimanche, les jours fériés, on a des vacances dans les périodes scolaires. Par rapport à d’autres métiers, on va attaquer plus tard le matin, alors certes le rythme de coupure est fatigant, mais on essaye de proposer des jours pleins de repos », expose le chef d’entreprise.
Il espère désormais trouver de nouveaux salariés le plus rapidement possible, avant l’été de préférence, « sinon on bricolera jusqu’à fin août pour rattaquer en septembre avec une équipe posée et installée. Ça va vraiment permettre aux équipes d’avoir une vie plus tranquille », conclut-il.
Par Baptiste Berthelin