Isère : face au variant Omicron, les laboratoires de dépistage sont sous tension après les fêtes de fin d’année


11 janvier 2022

Le gouvernement veut encore accélérer sa politique de dépistage contre le Covid-19.

Deux ans après le début de la pandémie, les personnels de santé sont toujours autant sous tension. Face à la cinquième vague et la flambée des cas, les Isérois sont de plus en plus à aller se faire tester.

Pour répondre à la demande, les professionnels sont obligés de s’adapter, comme l’explique Charlotte Guyon, biologiste chez Bioptima, qui a six laboratoires en Isère :

Plus l’épidémie avance, plus les laboratoires repoussent leurs limites. « Mille tests c’était vraiment, déjà, beaucoup pour notre laboratoire,. C’était déjà le maximum pour nous. On va donc se rééquiper, agrandir l’équipe de nuit, les biologistes vont se relayer jusqu’à minuit également », ajoute-t-elle. Aujourd’hui, il faut attendre 24 heures pour avoir le résultat de son PCR, contre 12 heures il y a quelques semaines, lorsque moins de tests étaient réalisés.

Une situation plus tendue qu’avant les fêtes

Si le variant Omicron est arrivé en France avant les fêtes, la situation est beaucoup plus tendue depuis le début de l’année 2022 : « Depuis le retour des vacances, c’est vraiment l’afflux, notamment avec les nouveaux protocoles dans les écoles. On réalise énormément de PCR en format salivaire », confie la spécialiste.

Beaucoup de médecins et de spécialistes s’opposent à la politique du gouvernement qui consiste à réaliser un maximum de tests. Pour Charlotte Guyon, « c’est fort possible que l’on teste trop ». « Je ne suis pas là pour refaire les protocoles, mais c’est vrai que l'on teste beaucoup effectivement ».

Reste à savoir combien de temps cette cinquième vague va durer. La biologiste espère que la tension redescendra rapidement car les équipes ne cachent pas leur épuisement :

Par Baptiste Berthelin