Le procès d’Adrien Perez démarre ce lundi aux Assises de l’Isère


21 juin 2021

Un drame qui avait ému tout le pays.

C’est le procès d’une agression gratuite qui vire au drame. Ce lundi 21 juin, le procès du meurtre d’Adrien Perez s’ouvre devant les Assises de l’Isère à Grenoble. Deux semaines d’audience sont prévues avec dans le box des accusés trois hommes : les frères Yanis et Younes El Habib, et Liam Djadouri. Les deux premiers sont poursuivis pour meurtre, tentative de meurtre et violence volontaire avec arme en réunion. Ils encourent jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Le troisième simplement pour violence volontaire avec arme en réunion et risque 5 ans d’emprisonnement.

Tout remonte au 29 juillet 2018 au petit matin, à la sortie de la boite de nuit « Le Phoenix » à Meylan. Vers 5h30 du matin, tout bascule. Une bagarre éclate pour un motif futile entre les trois accusés et Adrien Perez, accompagné de trois amis. Il est rapidement atteint par plusieurs coups de couteau, dont un en plein cœur, et s’effondre au sol. Malgré l’intervention des secours, il est rapidement déclaré mort.

Mathieu Porte, l’un des amis d’Adrien Perez, est également sérieusement blessé. Il est poignardé à quatre reprises et est transporté à l’hôpital en urgence absolue. Il s’en sortira finalement miraculeusement.

Les frères El Habib, auteurs présumés des coups de couteau, ont reconnu l’agression. L’un d’entre eux a avoué être en possession d’une arme blanche et a expliqué aux enquêteurs s’en être servi « à l’aveugle ».

Après le drame, la question de la violence gratuite était au cœur de tous les débats. Les parents d’Adrien Perez avaient notamment adressé une lettre à Emmanuel Macron pour exprimer leur révolte contre une « violence aveugle et endémique » qui ronge selon eux la jeunesse française. Un peu moins d’un mois après les faits, la préfecture de l’Isère avait ordonné la fermeture administrative pour six mois de la boîte de nuit où le meurtre s’était déroulé.

Par Thomas Bantchik