04 mai 2021
Cinquième jour du procès de Nordahl Lelandais :
"Une semaine intense mais sans rebondissement"
La première semaine du procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre d’Arthur Noyer, s’est achevé vers 16h30 et on peut dire qu’elle a été intense. Ce vendredi 7 mai, l’ancien maitre-chien, a maintenu sa version de mort accidentellement après une bagarre. Des personnes qui connaissaient Arthur Noyer ont aussi témoigné à la barre et ont assuré que la victime était gentille et pas bagarreuse. Enfin, la mère de la victime a rappelé que lors d’une audition le 27 avril à Challes les Eaux, elle avait signalé que son fils lui aurait dit avoir été abordé par un maitre-chien le week-end qui précédait celui de sa disparition. Le gendarme qui avait pris cette déposition, assure que non. Le procès reprendra lundi.
Quatrième jour du procès :
"Pas de certitude sur les causes du décès".
Lors de cette quatriième journée du procès de Nordahl Lelandais, les experts se sont penchés sur le travail effectué sur le crâne de la victime découvert par un promeneur le 7 septembre 2017 près de Montmélian et plusieurs hypothèses ont été avancées sur les causes du décès de la victime, mais sans aucune certitude. Autre moment difficile pour les proches de la victime, les vidéos de cette soirée du 11 au 12 avril 2017. On le voit aussi, très alcoolisé sortir de la boite de nuit puis se remettre un peu, récupérer sa veste et disparaitre dans la nuit au niveau de la place Paul-Chevalier. Ensuite c’est au tour de Nordahl Lelandais d’être vu en train de marcher dans le même secteur qu’Arthur Noyer mais plus tôt dans la journée et de le voir faire des tours avec son audi puis rouler doucement au moment où on perd la trace d’Arthur Noyer.
"La version du co-détenu, ne prend pas"
La matinée avait été marquée par le témoignage d’un ex-codétenu de l’accusé. Il affirme qu’en prison Lelandais lui a confié avoir tué Arthur Noyer d’un coup de pierre à la tête, après lui avoir demandé une fellation. Une version des faits qui n’a pas été vraiment prise au sérieux par les enquêteurs, ni même par les avocats des parties civiles.
Troisième jour du procès :
"La version de Nordahl Lelandais sur les raisons de la mort d’Arthur Noyer interroge".
Lors de la 2ème journée du procès mardi, Nordahl Lelandais a raconté que la victime s’était fait voler son téléphone portable et qu’il l’avait frappé en pensant que c’était lui. Or, ce mercredi 5 mai à la barre, une femme de 29 ans qui se trouvaient à la même soirée que celle d’Arthur Noyer à Chambéry, a expliqué que deux hommes lui avaient volé son portable et qu’il lui avait été restitué grâce à son intervention. Pour elle, Arthur Noyer était très alcoolisé mais pas du tout agressif. Pour la partie civile ce degré d’alcoolisation prouve qu’Arthur Noyer n’était pas capable de se défendre. Pour la défense, la victime est un militaire, jeune et sportif qui tient bien l’alcool et qui aurait pu se montrer agressif comme l’affirme Nordahl Lelandais.
"Il s'excuse auprès des parents d'Arthur Noyer".
Une connaissance de Nordahl Lelandais a témoigné ce mercredi et a raconté qu’après cette soirée du 11 au 12 avril où il a tué Arthur Noyer, elle l’a vu le lendemain et a fait la fête avec lui au Curial à Chambéry. Il était joyeux et n’a rien laissé paraitre. A aucun moment elle ne s’était douté du drame atroce qui avait eu lieu la veille. Lui, affirme qu’il n’était pas du tout dans son assiette mais qu’il a essayé d’être naturel et que depuis, ses jours et ses nuits n’ont plus jamais été les mêmes, tout en s’excusant auprès des parents d’Arthur Noyer qui eux ; il le sait, doivent vivre encore pire.
Deuxième jour du procès :
"Nordahl Lelandais maintient avoir tué accidentellement Arthur Noyer après une bagarre".
Alors qu’il comparait depuis le lundi 3 mai devant les Assises de la Savoie à Chambéry pour le meurtre du caporal Arthur Noyer, il est revenu ce mardi à la barre, sur cette fameuse nuit du 11 au 12 avril 2017. Il a raconté avoir pris le jeune homme en stop à Chambéry pour le déposer à Saint-Baldoph. Arthur Noyer lui aurait parlé de son téléphone qui lui a été volé en boite de nuit mais lorsqu’il l’a aperçu dans la voiture sur le siège passager au moment de descendre, il l’a accusé et l’aurait frappé. Et c’est lors de cette bagarre qu’Arthur Noyer est tombée inanimé. Nordahl Lelandais affirme avoir tout fait pour tenter de le réanimer mais en vain. Il l’a donc mis dans le coffre de sa voiture pour l’emmener vers la Thuile après lui avoir demandé « pardon » et l’aurait ensuite déposé au hasard de la route avant de repartir par la route de Montmélian en affirmant être incapable de dire par où il est rentré.
"C’est grâce à l’affaire de la petite Maëlys que les enquêteurs seront amenés sur la voie de Nordahl Lelandais pour la disparition d’Arthur Noyer".
Le directeur d’enquête de la gendarmerie de Chambéry a aussi déposé à la barre pour expliquer le déroulé de l’enquête. Elle avait d’abord démarré par un retour sur l’emploi du temps du disparu qui avait passé une soirée avec ses amis ce fameux soir du 11 au 12 avril 2017, dans le centre-ville de Chambéry. Il serait ensuite parti seul et depuis plus rien mais son téléphone a borné à Saint-Baldoph et surtout après le visionnage des vidéos surveillance, c’est la voiture de celui qui l’a pris en stop qui interpelle les enquêteurs. Une Audi, la même que celle de Nordahl Lelandais qui était soupçonné dans la disparition de la petite Maëlys fin aout 2017 à Pont de Beauvoisin. Un crâne humain sera ensuite découvert le 7 septembre 2017 par un promeneur en forêt sous le col du Marocaz. L’ADN confirme qu’il s’agit bien de celui d’Arthur Noyer. Lors de fouille sur le téléphone de Nordahl Lelandais, les enquêteurs découvrent qu’il cherchait à savoir comment se débarrasser d’un corps sans laisser de traces. Il sera interpelé le 18 décembre 2018 et mis en examen. Il a d’abord nié toute implication avant de maintenir la version qu’il donne encore aujourd’hui, celle de la mort accidentelle après une bagarre.
Par Tina Sanchez