29 novembre 2021
La 37e campagne des Restos du Cœur a débuté ce mardi 23 novembre partout en France.
Coluche lançait en 1985 la première campagne des Restos du Cœur. « Il pensait que cela allait durer un an au départ sûrement », confie Florence, co-responsable des Restos du Cœur d’Echirolles.
Mais près de quarante ans plus tard, les demandes ne diminuent pas, malheureusement. La crise sanitaire et économique est passée par là. Au centre d’Echirolles, en moyenne, 400 familles sont reçues sur deux jours chaque semaine :
« Nous avons beaucoup de personnes en attente de cartes de séjour, surtout sur le centre d’Echirolles. On a beaucoup de femmes seules, avec des enfants. Mais ça peut vraiment toucher toutes les catégories socio-professionnelles. Tout le monde peut être touché à un temps T, et donc on va venir nous voir », ajoute Florence.
Ce vendredi 26 novembre, dès l’ouverture, il y avait déjà une dizaine de personnes qui faisait la queue pour pouvoir remplir leur sac de courses. Dans cette file d'attente, Nedjma, qui a quatre enfants et qui ne travaille pas. Financièrement, la situation est très compliquée pour elle :
Il y avait également Cathy, qui vit seule, avec ses deux enfants. Pour elle, les Restos sont le seul moyen de nourrir ses enfants :
La crise n’impacte pas la générosité des Isérois
Pour pouvoir distribuer de la nourriture, les Restos doivent pouvoir compter sur la générosité de la population lors des collectes. Et cette crise a impacté de nombreux foyers. Pour autant, Florence reste optimiste : « On se rend compte que les Français sont toujours généreux, qu’ils donnent toujours autant. Les gens répondent toujours présents. Le Français a un grand cœur ».
Et la bénévole se montre confiante pour la suite : « On bâtit beaucoup plus avec le positif que le négatif. J’y crois complétement. On va bien finir par sortir de cette situation », conclut-elle.
Par Baptiste Berthelin
