Comment bien choisir son sapin de Noël ?


09 décembre 2021

Ce sont des questions que tout le monde se pose chaque année : sapin naturel ou artificiel ? Quel type de sapin ? Quand l’acheter ? Où le trouver ?

Pour répondre à ces interrogations, nous avons rencontré Jérémy Rajat qui est agriculteur à Prabert, sur le balcon de Beldonne, sur la commune de Laval-en-Belledonne. Jusqu’au 24 décembre, avec sept autres producteurs, il vient vendre ses sapins sur le boulevard Clémenceau à Grenoble.

Pouvez-vous tout d’abord présenter votre activité ?

Je suis agriculteur en bovins à viande et j’ai donc une activité de sapins de Noël à côté. On produit environ 600 sapins par an. Ensuite, on descend sur Grenoble, tous les jours, du 3 au 24 décembre, avec nos sapins frais.

Comment bien choisir son sapin de Noël ?

Le traditionnel sapin de Noël, c’est l’Epicéa. Alors il sent bon, mais ses épines tombent rapidement. Donc il faut le prendre tard dans la saison. Ensuite, on a le Nordmann. C’est le sapin qui prend le dessus aujourd’hui. Il garde ses aiguilles longtemps, mais il n’a pas d’odeur. On a également un peu de Pungens. C’est un peu comme l’épicéa, un peu plus résistant, mais avec une odeur assez forte. Pour avoir l’odeur et la tenue, il faut prendre le Nobilis, qui a une couleur un peu bleutée, qui est très résistant et qui a une odeur un peu citronnée.

Beaucoup refusent aujourd’hui d’installer chez eux un sapin naturel pour des raisons écologiques et préfèrent des sapins plus originaux. Est-ce que le sapin est écolo finalement ?

Le sapin est écologique, surtout à notre échelle. Ce sont des sapins de culture, on les plante tous les ans. La plupart des exploitations sont pâturées par des brebis, par une race spéciale, qui mangent que l’herbe. Le sapin est un être vivant qui capte du CO2 et la prairie qui est au sol est un piège à carbone. Et puis il fait peu de kilomètres jusque chez les acheteurs. Donc bien évidemment, le sapin est écologique.

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Combien coûte un bon sapin de Noël ?

Il y a tous les prix. Un sapin ça peut aller de 5 euros à 150 euros. Un sapin moyen, ça coute environ 30 euros.

Comment se passent les ventes cette année, dans ce contexte sanitaire encore très instable ?

Ça démarre doucement, car on a une météo assez capricieuse. L’année dernière, on a fait une très bonne année car les gens avaient besoin de passer à autre, de faire la fête, de se retrouver. J’espère que ce sera la même chose cette année.

Finalement, c’est important d’acheter un sapin local ?

Bien sûr ! C’est important pour faire marcher l’économie locale déjà. Pour nous, c’est un complément de revenus. On n’est pas des bandits du sapin. On le voit, à l’heure actuelle, dans les grandes surfaces, la plupart des sapins sont remboursés en bons d’achat. Ça nous fait du tort, car on essaye de vendre des sapins naturels, bio et frais. Mais on n’est pas plus cher qu’ailleurs finalement.

Par Baptiste Berthelin

Légende photo : Jérémy Rajat (à droite) accompagné d'un autre producteur, Henri Nicolas-Brun (à gauche).