07 octobre 2022
Il a gardé le silence face aux enquêteurs.
C’est encore hospitalisé que ce Marocain de 30 ans a été mis en examen hier, jeudi 5 octobre, par une juge d’instruction de Grenoble. Après la course-poursuite qui a coûté la vie à une jeune femme de 18 ans ce mercredi 3 octobre, il est poursuivi pour tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique, refus d’obtempérer aggravé, dégradation de biens publics, détention d’arme de catégorie B, conduite sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants et recel de vol.
Cette figure connue du banditisme dans le Vaucluse a fait usage de son droit au silence et a été placé en détention provisoire. Son état de santé a été considéré comme compatible avec une incarcération.
Il est suspecté d’avoir ouvert le feu mercredi contre des policiers qui voulaient le contrôler à Saint-Martin-d’Hères, puis d’avoir forcé un barrage des forces de l’ordre devant la gare de Grenoble dans sa fuite. C’est à ce moment là que trois policiers auraient à leur tour ouvert le feu. L’IGPN a été saisie de l’affaire, mais la garde à vue des agents a été levée mercredi dans la soirée.
L’autopsie de la jeune femme de 18 ans retrouvée sur le siège passager a eu lieu hier, jeudi 6 octobre. Elle a bien confirmé que la victime était décédée après avoir été mortellement touchée par un seul tir d’arme à feu au cou. Une expertise balistique est encore nécessaire pour savoir quelle arme a été utilisée.
Un casier judiciaire déjà bien rempli
En 2013 déjà, ce trentenaire avait été condamné à huit ans de prison pour avoir ouvert le feu contre des policiers à Carpentras dans le Vaucluse. A sa sortie de prison, il s’était installé à Bourgoin-Jallieu, où il s’est fait là aussi connaître des services de police locaux. Une arme avait été saisie chez lui lors d’une perquisition et plus tôt dans l’année il a même été vu dans les rues de La Tour-du-Pin avec une arme de guerre.
Par Thomas Bantchik