20 décembre 2021
Les parents isérois des enfants en situation de handicap sont de plus en plus inquiets.
Depuis plusieurs semaines maintenant, certains parents du département alertent sur la fermeture de 200 places (sur 1200 environ) dans les instituts médico-éducatifs. Ces fermetures s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie nationale d’inclusion, comme l’explique Sandra Caluori, représentante des familles de l’institut médico-éducatif des Trois Saules à La Mure, qui a son fils dans cet établissement :
Mais ces décisions ne sont pas sans conséquence, car malgré ce choix, « positif et progressiste », les parents d’élèves regrettent que cette stratégie vienne pénaliser les enfants, et les familles, qui sont le plus dans le besoin et qui ne peuvent pas s’inscrire dans ce processus :
Concrètement, à ces suppressions de places annoncées vont s’ajouter celles qui seront « transformées ». C’est déjà le cas du côté de l’IME la Clé de Sol à Eybens par exemple, comme l’explique Marie-Laure Menetrieux, maman de deux enfants polyhandicapés :
Finalement, « l’inclusion n’est pas possible pour tous les enfants », assure Sandra Caluori. « On est pour, mais faut que cela se passe avec des concertations entre tous les acteurs. Sur le terrain, certains ne sont pas au courant des détails », ajoute-t-elle.
La crainte est bien la fermeture de ces établissements d’accueil à moyen ou long terme. Aujourd’hui, les listes d’attente sont très importantes tous les enfants ne peuvent pas être accueillis dans les IME (près de 600 familles) et il manque également de nombreux éducateurs. « Avec cette réforme et les suppressions, les listes d’attente vont forcément se retrouver plus longues », ajoute Marie-Laure.
Une manifestation a eu lieu devant l’ARS mercredi 15 décembre et une délégation a été reçue. Certains parents ont également rencontré des députés de l’Isère pour faire part de leurs inquiétudes. « L’idée maintenant est de faire respecter le droit des enfants handicapés. Ils ont tous le droit à une prise en charge par l’Etat », conclut-elle.
Par Baptiste Berthelin
Une pétition est à retrouver en ligne également.